En décembre 2014, les grandes villes du Québec ont reçu un beau cadeau du gouvernement Couillard. Après des décennies d’insouciance, les caisses de retraites des employés municipaux (en grande partie des régimes à prestations déterminées) avaient accumulé des déficits de l’ordre de 2,6 milliards $. Par sa Loi 15, le Québec a permis aux villes d’aller chercher une bonne partie de l’argent manquant dans les poches des cotisants et des retraités sans avoir à négocier quoi que ce soit avec les syndicats, privés du droit de grève sur ce sujet. La remise en cause de la légalité de cette loi par la Cour supérieure en 2020 puis, en mai dernier par la Cour d’appel du Québec, promet des lendemains de veille douloureux au monde municipal.